 
          2906
        
        
          Proceedings of the 18
        
        
          th
        
        
          International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
        
        
          adaptée pour cette profondeur, sous confinement d’une
        
        
          boue bentonite.
        
        
          
            -
          
        
        
          Jusqu’à 100 m, il était prévu l’utilisation du système
        
        
          RCD (Revese Circulation Drilling). Cette méthode
        
        
          consiste à descendre un outil à lames multi-formes à trois
        
        
          faces triangulaires et à attaque ponctuelle du sol. Le train
        
        
          de tige est constitué d’une tubulure creuse et une masse
        
        
          poids afin de maintenir la verticalité du forage. Le train de
        
        
          tige est actionné par une table de rotation hydraulique
        
        
          posée sur la tête du pieu. Le « cuttings » est envoyé par la
        
        
          voie de tubulure centrale moyennant une pression d’air
        
        
          comprimé envoyée depuis la surface. Cette méthode
        
        
          s’apparente à la technique d’air-lift utilisée souvent pour
        
        
          le pompage ou bien parfois pour le nettoyage de fond de
        
        
          forage.
        
        
          Lors du  forage du premier pieu  (pieu G de la pile P12),
        
        
          après avoir atteint 33m le premier jour au bout de 8h avec la
        
        
          technique du « bucket », une certaine déviation de la
        
        
          verticalité a été constatée, ce qui a nécessité le recourt à une
        
        
          correction moyennant le RCD. Le changement de technique
        
        
          de forage et la mise en œuvre de la circulation inverse se sont
        
        
          traduits par de nombreuses difficultés et modifications sur
        
        
          l’outil. La profondeur de 50 m n’a pu être atteinte qu’au bout
        
        
          de 8 jours, mais par la suite la profondeur de 76m a pu être
        
        
          atteinte en quelques heures. Cependant à partir de cette
        
        
          profondeur, l’argile compacte et collante s’est mise à obstruer
        
        
          l’orifice d’aspiration, de telle sorte que, après plusieurs
        
        
          tentatives et modifications, le forage a été arrêté à 79,5 m . A
        
        
          ce stade, en attente de prise de décision, le forage a été
        
        
          comblé par de la grave concassée (5/8mm) jusqu’à 13 m de la
        
        
          surface. Ce temps d’attente a permis de reprendre les calculs
        
        
          afin d’étudier l’opportunité de limiter la profondeur des
        
        
          pieux.
        
        
          Ainsi, on conclut que la méthode de forage classique au-
        
        
          delà de 33m a montré des problèmes de maintien de la
        
        
          verticalité du forage. Cette difficulté est due à la longueur du
        
        
          « kelly », et du jeu qui pourrait avoir lieu entre les éléments
        
        
          télescopiques notamment sous l’effet du poids important du
        
        
          « buket » de 2m de diamètre. Cet aléa est accentué par le
        
        
          manque de stabilité de la plateforme de travail, mise en place
        
        
          sur le terrain support constitué de vase molle.  Puis, la
        
        
          méthode de circulation inverse a permis de corriger la dérive
        
        
          du forage par rapport à la verticale. C’est pour cette raison
        
        
          qu’il  a été décidé de la conserver en dépit des difficultés
        
        
          apparues.
        
        
          Figure 3. Déformation horizontale de la paroi du forage (max
        
        
          174 mm)
        
        
          3.1
        
        
          
            Déplacements des parois du forage durant et après
          
        
        
          
            l’excavation d’un pieu
          
        
        
          Le profil et diamètre du forage ont été contrôlés à chaque
        
        
          étape, par des  mesures au « KODEN », qui donnent les
        
        
          déformations en plusieurs points de la circonférence du
        
        
          forage, mesurées en continue le long du forage. Il a été
        
        
          constaté un resserrement de l’ordre de 25cm maxi sous boue
        
        
          bentonitique.
        
        
          Nous avons procédé à des simulations de cette
        
        
          déformation moyennant un calcul EF avec le logiciel Plaxis
        
        
          afin de déterminer un ordre de grandeur des déplacements de
        
        
          la paroi du forage terminé et rempli de bentonite, puis par de
        
        
          la grave concassée, dans les deux cas :
        
        
          
            -
          
        
        
          à  court terme juste après l’excavation ;
        
        
          
            -
          
        
        
          à long terme une fois que toutes les surpressions
        
        
          interstitielles dans les argiles autour de la paroi se sont
        
        
          dissipées.
        
        
          La déformation de la paroi est simulée dans le modèle
        
        
          numérique de calcul à partir du module d’élasticité E  :
        
        
          
            -
          
        
        
          à court terme E a été déduit du module pressiométrique
        
        
          EM (Combarieu 2006) ;
        
        
          
            -
          
        
        
          à long terme E a été déduit de l’indice de gonflement au
        
        
          déchargement C
        
        
          s
        
        
          mesuré par les essais oedométriques
        
        
          (module consolidation de Plaxis).
        
        
          )e (1 2.3
        
        
          Cc  *
        
        
          0
        
        
           
        
        
          
        
        
          ;
        
        
          )e (1 2.3
        
        
          Cs 2  *
        
        
          0
        
        
           
        
        
          
        
        
          (1)
        
        
          avec C
        
        
          c
        
        
          /C
        
        
          s
        
        
          =10
        
        
          Les calculs EF d’un modèle axisymétrique (Figure 3),
        
        
          donnent des valeurs faibles du déplacement de la paroi à court
        
        
          terme (de l’ordre du cm à quelques cm au plus). En revanche,
        
        
          à long terme les valeurs de ce déplacement dans les argiles
        
        
          sont beaucoup plus fortes : 18 cm au maximum dans la partie
        
        
          supérieure de la couche V et en moyenne 10 cm dans la partie
        
        
          moyenne de la même couche V.
        
        
          Le calcul pour les différentes phases, indique que le pieu
        
        
          aurait subi une déformation maximale de 4 cm environ après
        
        
          un jour d’attente sous confinement par de la boue
        
        
          bentonitique. Elle concerne la partie supérieure de la couche
        
        
          V pour laquelle le déplacement maximal à très long terme est
        
        
          de 18cm, sous confinement par de la  grave concassée.
        
        
          Tous ces calculs, dont les résultats sont obligatoirement très
        
        
          approximatifs, montrent que le forage de grand diamètre dans
        
        
          l’argile, peut subir, durant la période de confinement sous
        
        
          boue, des déplacements non négligeables suite au mécanisme
        
        
          de relaxation du sol encaissant. Aussi, dans ces conditions, on
        
        
          comprend que, si la période de forage du pieu sous boue est
        
        
          trop longue, les couches compactes subjacentes (sable IV)
        
        
          peuvent présenter un risque d’éboulement.
        
        
          3.2
        
        
          
            Effet de la relaxation du sol encaissant sur la portance
          
        
        
          
            du pieu isolé
          
        
        
          Afin de vérifier si la portance du pieu dont le sol encaissant
        
        
          aurait subi une altération, nous avons supposé que ceci a un
        
        
          effet direct sur le terme de frottement latéral q
        
        
          s
        
        
          qui est
        
        
          fonction de la pression limite de terrain P
        
        
          l
        
        
          . Le terme de pointe
        
        
          a été considéré peu affecté. Par mesure de sécurité, il a été
        
        
          recommandé de procéder à des travaux d’injection de la
        
        
          pointe.
        
        
          Ainsi, le pieu G de la pile P12, a fait l’objet d’une
        
        
          reconnaissance complémentaire basée sur un sondage
        
        
          pressiométrique  réalisé à proximité immédiate du pieu et un
        
        
          deuxième sondage un peu plus loin dans une zone supposée
        
        
          non affectée. Une étude paramétrique reliant un facteur de