2004
Proceedings of the 18
th
International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
mise en tension des tirants, et une mesure en phase fond de
fouille). La précision des mesures inclinométriques est de
l'ordre de 0,1 mm/m.
Afin de suivre l'évolution des efforts dans les tirants, des
cales dynamométriques ont également été installées.
3 MODÉLISATION D’UN TALUS POUR LES CALCULS
AUX COEFFICIENTS DE REACTION
Avant de procéder aux calculs de recalage, nous avons d’abord
tenté d’établir quelle modélisation du talus est la mieux adaptée
à la géométrie et au phasage du projet.
Pour cela nous avons mené une étude comparative portant
sur la géométrie de la Coupe 1 B.
3.1
Modélisations étudiées
Nous avons comparé la modélisation du talus fini par
différentes méthodes :
- approches en plasticité avec hypothèse sur le schéma de
rupture : méthodes de Graux (Graux, 1967) ou Houy par bandes
horizontales
- approches en élasticité : méthode de Boussinesq par bandes
horizontales ou verticales
- approche en plasticité avec recherche du schéma de rupture
critique : module de calcul « talus-risberme » de PARIS par
recherche automatique de lignes de rupture critiques (voir figure
3) (Schmitt et al, 2002)
Figure 3. Lignes de rupture – modèle « Talus-Risberme ».
Nous avons complété ces approches par le calcul des talus
infinis par les coefficients de Caquot-Kérisel (1990), constituant
dans le cadre de notre projet une méthode de référence car :
- l’angle du talus (27°) est inférieur à l’angle de frottement
interne des remblais (30°).
- le talus peut être considéré infini par rapport à la hauteur
excavée.
Afin de prendre en compte le retrait du talus par rapport à la
paroi, nous avons réalisé 2 calculs de talus infini avec 2 cotes de
pied de talus correspondant pour l’un à l’impact du
prolongement du talus réel avec la paroi (42.90 NGF) et pour
l’autre au sommet de la paroi (44.30 NGF) duquel on fait partir
un talus fictif parallèle au talus réel , constituant ainsi les 2
bornes de référence pour la comparaison des différentes
modélisations.
3.2
Analyse des résultats et conclusion
Les calculs ont été menés avec le logiciel PARIS. Nous avons
analysé l’influence des différentes modélisations sur les
poussées actives et réelles ainsi que sur les déformées du
soutènement par rapport aux bornes de référence données par
les calculs des talus infinis.
Les conclusions sont les mêmes pour l’ensemble des
paramètres comparés.
On constate notamment que les approches en élasticité
donnent des poussées et déformées largement supérieures aux
autres modèles et aux bornes de référence, comme il fallait s’y
attendre.
Les approches en plasticité avec hypothèse sur le schéma de
rupture donnent des poussées et déformées supérieures aux
bornes de référence et au modèle « talus risberme ».
Enfin la modélisation « talus risberme » donne les résultats
les plus proches des bornes de référence. De plus, on constate
que cette modélisation donne des courbes de poussée lissées, ne
présentant pas les sauts observés dans les calculs « talus infini »,
ce qui devrait se rapprocher le plus des poussées réelles dans le
terrain.
43.0 NGF
40.0 NGF
37.2 NGF
33.5 NGF
30.4 NGF
Remblais
AM
SO
SBS
SBM
SBI
20
25
30
35
40
45
0
50
100
150
200
250
300
350
Poussée active (kPa)
Cote (NGF)
Talus infini 42.9 NGF
Talus infini 44.3 NGF
Houy
Graux
Boussinesq horizontal
Boussinesq vertical
Talus_risberme
Figure 4. Comparaison des poussées actives selon modèle.
Notons que la modélisation « talus risberme » permet de
modéliser l’aménagement d’une plateforme de circulation à
l’arrière du soutènement, subtilité ne pouvant pas être prise en
compte par les modèles « talus infini » ce qui explique que la
poussée calculée par PARIS soit localement inférieure à la
borne minimale : ceci traduit simplement le fait que la ligne
d’influence du talus intercepte l’écran à une cote inférieure à
42.90, comme on le voit sur la figure 3.
Nous avons donc retenu la modélisation « talus risberme »
pour les calculs aux coefficients de réaction.
4 COMPARAISON DES COURBES
INCLINOMÉTRIQUES AVEC COURBES DE CALCUL
CORRESPONDANT AUX CALCULS D’EXÉCUTION
Après avoir adapté les stratigraphies en fonction des sondages
situés à proximité des inclinomètres, nous avons estimé les
courbes de déformées théoriques à l’aide de calculs aux
coefficients de réaction, en considérant les caractéristiques
géotechniques des terrains tels que considérés lors des études
d’exécution.
Tableau 1. Caractéristiques des terrains « Etudes d’exécution »
Terrain
EM / pl
(MPa)
’
(kN/m
3
)
(°)
c
(kPa)
k
(MN/m
3
)
Remblais
8.3 / 1.1
20 / 10
30
0
8.1
Alluvions
Modernes
6.2 / 0.7
20 / 10
30
0
8.1
Marnes de St.
Ouen
8.3 / 1.1
20 / 10
30
0
11.2
Beauchamp
Supérieurs
23 / 2.3
22 / 12
35
0
36.5
Beauchamp
médians
16 / 2.2
22 / 12
30
5
22.5
Beauchamp
Inférieurs
37 / 3.8
22 / 12
35
10
67.5
EM / pl : module pressiométrique / pression limite
‘ : poids volumique / poids volumique déjaugé
: angle de frottement interne
c
: cohésion
k
: coefficient de réaction estimé selon la formule de
Schmitt(1998)