1907
Technical Committee 206 /
Comité technique 206
2.3 Soutènement Garden House
Les fondations du Garden House se situant à 105 NGM soit
environ à 4,60 m seulement du fond de fouille, il a été possible
de réaliser une micro berlinoise constituée de tubes 177,8 ép 25
mm disposés tous les 1,30 m.
Figure 5. Elévation le long du Garden House
La partie haute du voile ne reprend aucun effort. Deux butons
de principe sont cependant disposés à titre conservatoire.
3 DIMENSIONNEMENT
3.1 Modélisation et méthodes de calcul.
Afin d’estimer au mieux les déplacements du futur ouvrage, les
calculs ont été effectués pour chaque soutènement au moyen du
programme PARIS basé sur la méthode du coefficient de
réaction (Schmitt 2009). Ce logiciel a permis de modéliser et
dimensionner l’ensemble des parois, des butons, planchers et
noyau central de la Tour. Le programme PLAXIS a permis,
quant à lui, d’évaluer les tassements et d’appréhender le
comportement global du massif.
Dans les deux modélisations, chaque paramètre a été choisi
avec soin pour refléter au mieux les sollicitations réelles sur
l’ouvrage. Les coefficients de poussée ont été déterminés à
l'aide des tables de Kerisel Absi avec prise en compte du
pendage moyen des terrains. Les coefficients de réaction sont
estimés à l’aide de la formule semi-empirique de Schmitt
(CNJOG 2009). Les circulations d’eau occasionnelles pouvant
exister à l’interface entre les couches d’altération et du marno-
calcaire compact ont été considérées sur toute la hauteur du
substratum pour prendre en compte un éventuel effet barrage.
Les calculs PLAXIS ont été réalisés en considérant une loi de
comportement de type Hardening Soil Model (HSM),
modélisant un comportement élasto-plastique des sols avec
écrouissage, avec un module E
50ref
de l’ordre de 3Em/
.
3.2 Interaction avec le Gros Œuvre
L’inertie de la tour joue un rôle essentiel dans les déplacements
atteints lors de la construction, le démontage des butons et la
destruction des contreforts. Les caractéristiques des éléments
verticaux de l’infrastructure ont été communiquées par
l’entreprise de Gros Œuvre et intégrées sous forme d’une
baïonnette centrale dans l’ensemble des modélisations PARIS et
PLAXIS.
En phase séisme, le Bureau d’études Structures a modélisé,
l’ensemble du bâtiment en 3D à l’aide des caractéristiques
d’interfaces terrain/paroi du projet, y compris les parois
moulées et micro-berlinoises périmétrales. Le dimensionnement
des soutènements a été effectué à l’aide des sollicitations
sismiques transmises par le BET Structures. Une vérification
PLAXIS a permis par ailleurs de contrôler que la butée aval
obtenue était compatible avec le terrain en place.
3.3 Le rôle des soutènements latéraux
Les soutènements latéraux au droit de la Villa Béatrice et du
Garden House ont une double fonction. Ils permettent bien
évidemment de soutenir les terres mais aussi de re-transférer les
efforts provenant de l’amont vers l’aval. Tout comme les butons
mis en place il a été vérifié que ces soutènements étaient
capables de reprendre les efforts mis en jeu.
Au droit de la Villa Béatrice, le ferraillage prévu pour les
panneaux de paroi moulée a notamment été vérifié en
considérant un cas de figure pénalisant où aucun frottement ne
serait considéré pour la transmission des efforts entre la paroi et
le sol et entre les parois au niveau des joints de panneaux.
La paroi moulée a donc été modélisée en considérant les
panneaux comme indépendants et réagissant tels des
« dominos » appuyés les uns sur les autres. Chaque panneau de
paroi, modélisé comme un élément de poutre vertical, a ensuite
été vérifié en flexion déviée.
105 NGM
Figure 6. Modélisation PARIS – transmission des efforts Amont-Aval.
4 SUIVI DU COMPORTEMENT DE L’OUVRAGE
4.1 Dispositif de mesures
Le dispositif d’auscultation propre de la paroi comporte 7
inclinomètres et un ensemble de 20 cibles. L’instrumentation
des avoisinants comprend 31 prismes, 8 capteurs de vibrations
et 16 cibles réparties sur les différentes habitations jouxtant le
chantier. Un ensemble de 16 extensomètres sur armatures ont
été mis en place dans la paroi moulée amont. Les butons Amont
-Aval sont équipés d’un système de précontrainte à perte
compensée. La fréquence des mesures est continue pour
l’ajustement de la précontrainte des butons et le suivi des
capteurs de vibration. Le suivi topographique est hebdomadaire
et bi-hebdomadaire pour les inclinomètres.
4.2 Suivi du soutènement Amont-Aval
La courbure des inclinomètres est globalement identique au
calcul et les déplacements mis en jeu restent du même ordre de
grandeur que ceux calculés. Le comportement réel de l’ouvrage
est maîtrisé et aucune action corrective n’a été menée durant
l’exécution des travaux.
Le déplacement maximal obtenu au fond de fouille est resté
inférieur à 10 mm montrant qu’il est possible par l’application
de
précontrainte
de
garantir
des
déplacements
exceptionnellement faibles pour une telle hauteur soutenue. Le
graphique ci-dessous présente la comparaison entre
déplacements mesurés et calculés. Les mesures à l’aval
indiquent clairement que la transition entre l’inertie des
contreforts et les micropieux se fait sur plusieurs mètres de
hauteur. La modélisation du soutènement par l’association
d’une part, d’un contrefort rigide, et d’autre part, de micropieux
souples n’est donc pas tout à fait réaliste. Il conviendrait
d’ajouter un élément intermédiaire d’inertie moyenne. Le
comportement d’ensemble reste cohérent cependant.
Efforts apportés par
les dalles amont