 
          1150
        
        
          Proceedings of the 18
        
        
          th
        
        
          International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
        
        
          résistance à la traction du béton (2 MPa) dans certaines zones de
        
        
          béton armé (semelles) d’extension limitée, où elles atteignent
        
        
          3,41 MPa. Les valeurs maximales sont de 1,28 MPa dans les
        
        
          joints (pour une résistance à la traction de 1 MPa) et 43 MPa
        
        
          dans les armatures (effort normal de traction / aire de la section
        
        
          droite), ce qui reste en dessous des résistances à la traction des
        
        
          armatures. Les déformations du béton armé sont contenues par
        
        
          l’élasticité des zones contiguës, de sorte que l’on ne peut voir
        
        
          apparaître aucun désordre ni fissure dans la semelle, ce qui est
        
        
          compatible avec le résultat de l’étude expérimentale. Il faut
        
        
          noter que la valeur du moment fléchissant dans les éléments
        
        
          linéiques est de l’ordre de 5 N.m. Cette valeur faible ne dépasse
        
        
          pas la résistance des éléments.
        
        
          e.
        
        
          Figure 6.  Essai sur le secteur 2 – tassement de la semelle.
        
        
          5    CONCLUSION
        
        
          
            4.2        Modélisation de l’essai sur le secteur 1 et 4
          
        
        
          L’essai sur les secteurs 1 et 4 consiste à abaisser les vérins
        
        
          hydrauliques sous la moitié de la maison (côté sans plancher).
        
        
          Pour le calcul, cette condition équivaut à l’absence d’appuis
        
        
          sous cette partie de la semelle. Cette configuration a été
        
        
          appliquée directement dans le calcul, alors que l’essai
        
        
          comportait plusieurs phases. La figure 5 compare les tassements
        
        
          calculés et mesurés des semelles. Les tassements calculés et
        
        
          observés ont des valeurs proches. Le calcul a été effectué en
        
        
          suivant les phases de l’expérimentation, dans laquelle on a
        
        
          déchargé d’abord le secteur 1, puis on a replacé des supports
        
        
          sous ses fondations mais sans les ramener à la position initiale
        
        
          (le tassement de quelques millimètres a été conservé). Pour le
        
        
          calcul des secteurs 1 et 4, nous avons gardé comme état initial
        
        
          de déformation et de contraintes l’état final du calcul précédent
        
        
          (secteur 1). Ceci explique pourquoi les tassements calculés des
        
        
          secteurs 1 et 4 ne sont pas symétriques, alors que le maillage et
        
        
          les matériaux le sont.
        
        
          La modélisation tridimensionnelle en éléments finis de la
        
        
          maison expérimentale testée au CER de Rouen a été effectuée
        
        
          en suivant une démarche naturaliste. Nous avons reproduit et
        
        
          décrit la géométrie et les propriétés mécaniques de chacun des
        
        
          matériaux utilisés pour la construction d’une maison courante.
        
        
          La modélisation de la suppression des supports des fondations
        
        
          sous un ou deux secteurs de la maison a produit des résultats
        
        
          encourageants en termes de tassements et de déformations de la
        
        
          structure en maçonnerie de cette construction. Les amplitudes
        
        
          des déformations dépendent des modules attribués aux
        
        
          matériaux, pour l’essentiel les parpaings, le mortier et le béton
        
        
          des semelles de fondation. Les conclusions opérationnelles que
        
        
          l’on peut tirer de cette étude ne sont pas issues du seul calcul : la
        
        
          plus importante est que la construction de maisons conformes
        
        
          aux règles françaises actuelles (DTU) semble suffisante pour
        
        
          leur donner une bonne résistance aux mouvements de retrait des
        
        
          sols dus à la sécheresse. Le calcul confirme cette bonne tenue
        
        
          d’une structure en maçonnerie avec des semelles de fondation
        
        
          en béton armé et des chaînages verticaux et horizontaux
        
        
          régulièrement espacés.
        
        
          6 RÉFÉRENCES
        
        
          Fouchal F. 2006.
        
        
          
            Contribution à la modélisation numérique des
          
        
        
          
            interfaces dans les structures maçonnées
          
        
        
          . Thèse de doctorat de
        
        
          l’université de Reims-Champagne-Ardenne, Reims, 196p.
        
        
          Fouchal F., Pelissou C., Lebon F., Titeux I. 2007. Modèle d’interface
        
        
          endommageable pour les maçonneries. 18
        
        
          ème
        
        
          Congrès Français de
        
        
          Mécanique, Grenoble, pp.1-6.
        
        
          d.
        
        
          Figure 5. Essai sur les secteurs 1 et 4 – Tassements de la
        
        
          semelle (mm)
        
        
          Hendry E.A.W. 2001. Masonry walls: materials and construction.
        
        
          
            Construction and Building Materials
          
        
        
          , 15, pp. 323-330.
        
        
          
            4.3        Modélisation de l’essai sur le secteur 2
          
        
        
          L’essai sur le secteur 2 consiste à autoriser un déplacement de la
        
        
          semelle de fondation sous un quart de la maison du côté du
        
        
          plancher, et à bloquer les déplacements calculés pour le
        
        
          chargement des secteurs 1 et 4 (créer des appuis avec des
        
        
          déplacements initiaux, car la maison n’a pas été ramenée à son
        
        
          état initial avant de réaliser l’essai sur le secteur 2), tout en
        
        
          tenant compte des contraintes produites dans la structure après
        
        
          le chargement des secteurs 1 et 4 comme état initial de calcul
        
        
          pour le secteur 2. La figure 6 compare les tassements calculés et
        
        
          mesurés. Le tassement maximal calculé vaut 4,8 mm, alors que
        
        
          la mesure a donné 5,6 mm. On observe que les murs du secteur
        
        
          2 sont sensiblement moins sollicités que ceux du secteur 1 et 4.
        
        
          Les efforts normaux de traction dans les chaînages des secteurs
        
        
          1 et 4 augmentent. Par contre, les efforts normaux de traction
        
        
          dans le secteur 2 sont faibles.
        
        
          Gabor A. 2002.
        
        
          
            Contribution à la caractérisation et à la modélisation
          
        
        
          
            des maçonneries non-renforcées et renforcées par matériaux
          
        
        
          
            composites
          
        
        
          . Thèse de génie civil, Université Claude Bernard Lyon
        
        
          1.
        
        
          Hilsdorf H.K. 1969. Investigation into the failure mechanism of brick
        
        
          masonry loaded in axial compression, in :
        
        
          
            Designing, engineering
          
        
        
          
            and constructing with masonry products
          
        
        
          , eds. F.H. Johnson, Gulf
        
        
          Publishing Company, Houston, Texas, USA, pp.34-41.
        
        
          Lemaître J., Chaboche J.L. 1988
        
        
          
            Mécanique des matériaux solides
          
        
        
          .
        
        
          Dunod, Paris, 2
        
        
          ème
        
        
          édition.
        
        
          Subash C.A., Kishore K.Y. 1996. Three-dimensional failure analyses of
        
        
          composite masonry walls.
        
        
          
            International Journal of Structural
          
        
        
          
            Engineering
          
        
        
          , Volume 122, pp. 1031-1039.