165
        
        
          Special Lecture /
        
        
          
            Conférences spéciales
          
        
        
          
            Proceedings of the 18
          
        
        
          
            th
          
        
        
          
            International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
          
        
        
          
        
        
          CLOUTERRE : technique du clouage des sols en
        
        
          soutènement.
        
        
          
        
        
          FOREVER :technique des groupes et réseaux de
        
        
          micropieux
        
        
          
        
        
          VIBROFONÇAGE : vibrage des pieux et des palplanches.
        
        
          
        
        
          ASIRI : amélioration des fondations par inclusions rigides
        
        
          
        
        
          SOLCYP : comportement des pieux sous charges cycliques
        
        
          On donne ci-après deux tableaux qui montrent l’un la
        
        
          répartition des partenaires, l’autre les montants financiers
        
        
          respectifs de ces 6 PN.
        
        
          Tableau 1. Répartition des partenaires dans des projets nationaux
        
        
          géotechniques.
        
        
          Tableau 2. Montants financiers de projets nationaux géotechniques.
        
        
          Quelques aspects particuliers de ces Projets Nationaux sont
        
        
          par ailleurs à noter :
        
        
          1. Compte tenu de la création récente de l’Agence Nationale
        
        
          de la Recherche (ANR), pilotée par le ministère de la Recherche,
        
        
          plusieurs projets ont bénéficié d’une subvention de cet
        
        
          organisme pour des recherches à effectuer en laboratoire, alors
        
        
          que les recherches plus orientées vers les expérimentations ont
        
        
          fait l’objet d’une subvention du ministère de l’Équipement. (voir
        
        
          tableau 2). Toutefois la collaboration entre les différents
        
        
          partenaires n’en a pas été modifiée et est toujours restée très
        
        
          féconde.
        
        
          2. Bien que le mot « national » pourrait laisser penser qu’il
        
        
          soit fait exclusivement appel à des partenaires français, plusieurs
        
        
          projets nationaux en géotechnique ont eu des partenaires
        
        
          étrangers. Ainsi le ministère des Transports du Québec a été
        
        
          partenaire dans le projet CLOUTERRE, la
        
        
          
            Federal Highway
          
        
        
          
            Administration
          
        
        
          (États-Unis) et l’université de Canterbury
        
        
          (Nouvelle-Zélande) ont été partenaires dans le projet
        
        
          FOREVER. En outre, dès 1991 ce processus des projets
        
        
          nationaux a intéressé d’autres pays : le ministère fédéral de la
        
        
          Recherche au Canada en 1991, puis son homologue en Chine
        
        
          (1992) et, plus récemment, une mission Japonaise en France.
        
        
          3. Depuis l’origine, la Fédération nationale des travaux
        
        
          publics est acteur des projets nationaux et les entreprises, bien
        
        
          que concurrentes, ont su unir leurs efforts et trouver des
        
        
          dénominateurs communs pour faire évoluer les doctrines
        
        
          techniques, les référentiels et les règlements, mais aussi pour
        
        
          utiliser les progrès ainsi obtenus au développement de leur
        
        
          activité à l’international.
        
        
          4. Les projets nationaux ont permis aux ingénieurs publics et
        
        
          privés de travailler ensemble dans des domaines de recherche et
        
        
          de s’apprécier, alors qu’auparavant de telles opportunités
        
        
          n’étaient que très occasionnelles.
        
        
          4 LE PROJET NATIONAL CLOUTERRE
        
        
          4.1
        
        
          
            Objectif et caractéristiques du projet.
          
        
        
          Le but de ce Projet national était de promouvoir le clouage des
        
        
          sols, notamment pour les ouvrages de soutènement permanents,
        
        
          grâce à une connaissance approfondie du procédé, à la
        
        
          détermination des limites du procédé, à la mise au point de
        
        
          méthodes de dimensionnement fiables et à la rédaction de
        
        
          recommandations. Tous ces points étaient à développer en
        
        
          s’appuyant sur des expérimentations en vraie grandeur.
        
        
          En fait, quelques années après la publication des
        
        
          Recommandations CLOUTERRE 1991, il s’est avéré nécessaire
        
        
          de compléter les résultats du PN CLOUTERRE I en effectuant
        
        
          des recherches sur les murs et autres ouvrages en sol cloué, en
        
        
          particulier de développer une méthode de dimensionnement aux
        
        
          états limites de service (ELS) à partir de calculs aux éléments
        
        
          finis. Ce sera le Projet national CLOUTERRE II dont les
        
        
          recherches ont été effectuées de 1995 à 1999.
        
        
          Figure 2. Les trois phases de construction d’un mur de soutènement par
        
        
          clouage d’un sol en place
        
        
          .
        
        
          Comme le montre la figure 2, la technique de soutènement
        
        
          par  clouage se situe dans le prolongement de la Terre Armée
        
        
          dont les premiers grands ouvrages furent réalisés en 1968-1969
        
        
          pour l’autoroute entre Nice et Menton, dont le mur du Peyronnet
        
        
          de 23 m de hauteur qui n’a pas bougé depuis. Cependant la
        
        
          construction, à l’inverse de la Terre Armée, se fait du haut vers
        
        
          le bas, ce qui change bien des choses et complique la réalisation.
        
        
          En particulier la phase de terrassement, à la base de la partie déjà
        
        
          construite du mur, peut, si elle est de hauteur trop importante
        
        
          et/ou laissée en place lors d’un arrêt de chantier de plusieurs
        
        
          jours, conduire à une rupture.
        
        
          Comme indiqué précédemment Le PN Clouterre I avait
        
        
          22 partenaires dont le ministère des Transports du Québec. Il
        
        
          s’est déroulé de 1986 à 1990 et son budget global a été de
        
        
          3.150 000 € dont 15 % financés par le ministère de