Actes du colloque - Volume 1 - page 156

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Special Lecture /
Conférences spéciales
Proceedings of the 18
th
International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
CLOUTERRE : technique du clouage des sols en
soutènement.
FOREVER :technique des groupes et réseaux de
micropieux
VIBROFONÇAGE : vibrage des pieux et des palplanches.
ASIRI : amélioration des fondations par inclusions rigides
SOLCYP : comportement des pieux sous charges cycliques
On donne ci-après deux tableaux qui montrent l’un la
répartition des partenaires, l’autre les montants financiers
respectifs de ces 6 PN.
Tableau 1. Répartition des partenaires dans des projets nationaux
géotechniques.
Tableau 2. Montants financiers de projets nationaux géotechniques.
Quelques aspects particuliers de ces Projets Nationaux sont
par ailleurs à noter :
1. Compte tenu de la création récente de l’Agence Nationale
de la Recherche (ANR), pilotée par le ministère de la Recherche,
plusieurs projets ont bénéficié d’une subvention de cet
organisme pour des recherches à effectuer en laboratoire, alors
que les recherches plus orientées vers les expérimentations ont
fait l’objet d’une subvention du ministère de l’Équipement. (voir
tableau 2). Toutefois la collaboration entre les différents
partenaires n’en a pas été modifiée et est toujours restée très
féconde.
2. Bien que le mot « national » pourrait laisser penser qu’il
soit fait exclusivement appel à des partenaires français, plusieurs
projets nationaux en géotechnique ont eu des partenaires
étrangers. Ainsi le ministère des Transports du Québec a été
partenaire dans le projet CLOUTERRE, la
Federal Highway
Administration
(États-Unis) et l’université de Canterbury
(Nouvelle-Zélande) ont été partenaires dans le projet
FOREVER. En outre, dès 1991 ce processus des projets
nationaux a intéressé d’autres pays : le ministère fédéral de la
Recherche au Canada en 1991, puis son homologue en Chine
(1992) et, plus récemment, une mission Japonaise en France.
3. Depuis l’origine, la Fédération nationale des travaux
publics est acteur des projets nationaux et les entreprises, bien
que concurrentes, ont su unir leurs efforts et trouver des
dénominateurs communs pour faire évoluer les doctrines
techniques, les référentiels et les règlements, mais aussi pour
utiliser les progrès ainsi obtenus au développement de leur
activité à l’international.
4. Les projets nationaux ont permis aux ingénieurs publics et
privés de travailler ensemble dans des domaines de recherche et
de s’apprécier, alors qu’auparavant de telles opportunités
n’étaient que très occasionnelles.
4 LE PROJET NATIONAL CLOUTERRE
4.1
Objectif et caractéristiques du projet.
Le but de ce Projet national était de promouvoir le clouage des
sols, notamment pour les ouvrages de soutènement permanents,
grâce à une connaissance approfondie du procédé, à la
détermination des limites du procédé, à la mise au point de
méthodes de dimensionnement fiables et à la rédaction de
recommandations. Tous ces points étaient à développer en
s’appuyant sur des expérimentations en vraie grandeur.
En fait, quelques années après la publication des
Recommandations CLOUTERRE 1991, il s’est avéré nécessaire
de compléter les résultats du PN CLOUTERRE I en effectuant
des recherches sur les murs et autres ouvrages en sol cloué, en
particulier de développer une méthode de dimensionnement aux
états limites de service (ELS) à partir de calculs aux éléments
finis. Ce sera le Projet national CLOUTERRE II dont les
recherches ont été effectuées de 1995 à 1999.
Figure 2. Les trois phases de construction d’un mur de soutènement par
clouage d’un sol en place
.
Comme le montre la figure 2, la technique de soutènement
par clouage se situe dans le prolongement de la Terre Armée
dont les premiers grands ouvrages furent réalisés en 1968-1969
pour l’autoroute entre Nice et Menton, dont le mur du Peyronnet
de 23 m de hauteur qui n’a pas bougé depuis. Cependant la
construction, à l’inverse de la Terre Armée, se fait du haut vers
le bas, ce qui change bien des choses et complique la réalisation.
En particulier la phase de terrassement, à la base de la partie déjà
construite du mur, peut, si elle est de hauteur trop importante
et/ou laissée en place lors d’un arrêt de chantier de plusieurs
jours, conduire à une rupture.
Comme indiqué précédemment Le PN Clouterre I avait
22 partenaires dont le ministère des Transports du Québec. Il
s’est déroulé de 1986 à 1990 et son budget global a été de
3.150 000 € dont 15 % financés par le ministère de
1...,146,147,148,149,150,151,152,153,154,155 157,158,159,160,161,162,163,164,165,166,...840