2328
Proceedings of the 18
th
International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
L’OCR a été estimé à partir du CPT et de la relation de
Mayne (1991) : OCR = k. (q
t
-σ
v0
)/σ’
v0
avec k=0,5. Le facteur k
est fonction du type de matériau. La valeur de 0,5 a été retenue
car elle donne des valeurs d’OCR compatibles avec l’épaisseur
de surcharge supposée et le gradient de q
n
= q
t
-σ
v0
dans l’argile
profonde (au-delà de 8m). A noter que pour l’argile de Londres,
Powell et al., 1989 suggèrent des valeurs de k supérieures à 1.
Figure 2. Conditions de sol au niveau du plot d’essais de Merville
Les essais triaxiaux de type UU (non consolidé, non drainé)
ou CIU (consolidé isotropiquement, non drainé) montrent des
ruptures prématurées de type fragile, caractéristiques de ce type
d’argile plastique fissurée et fortement surconsolidée. La
rupture se caractérise par la formation de plans de cisaillement
contenant des particules réorientées, comme noté par Bond et
Jardine (1991). Les valeurs de la résistance au cisaillement non
draînée Cu sont corrélées à la résistance au cône par un facteur
N
kt
élévé, [N
kt
= (q
t
– σ
vo
) /Cu =20], compatible avec la nature du
matériau. Les valeurs de pression limite pressiométrique nette
sont assez bien reliées à Cu par la relation d’Amar et Jezequel
(1998) : Cu = p
l
*/12+30, avec Cu en kPa et pl* en MPa
3 INSTALLATION ET CHARGEMENT DES PIEUX
Les quatre pieux sont géométriquement identiques (D=420mm,
fiche 13m). Ils ont été exécutés à l’aide d’une tarière à axe
creux vissée dans le sol sans extraction notable de matériau
(Figure 3a) puis extraite sans dévissage tandis que le béton est
injecté simultanément par l'axe creux. La partie basse est munie
d'un manchon télescopique. Les pieux sont équipés d’un train
d’extensomètres amovibles de type LCPC introduits dans un
tube de réservation positionné entre les armatures (Figure 3b).
Les pieux ont été testés deux mois après leur mise en place.
Les programmes de chargement comportaient des essais
statiques de référence à paliers d’une heure selon la norme NF P
94-150 (1999), des essais de chargement rapides (réduction des
paliers à 3mn) et des essais de chargement cycliques axiaux de
type répété ou alterné. Une description plus précise des
dispositifs (Figure 4) et modes de chargement est indiquée dans
(Benzaria et al., 2012).
La caractérisation complète d’un chargement cyclique
suppose la définition des paramètres suivants :
Q
m
: valeur moyenne de la charge sous chargement cyclique,
Q
c
: demi-amplitude du chargement cyclique,
Q
max
: charge maximale (Q
max
= Q
m
+ Q
c
)
N : nombre de cycles (les essais ont été conduits à la rupture
ou à grand nombre de cycles N>1000)
Figure 3. Pieux forés a) tarière à axe creux. b) schéma d’instrumentation
à l’aide d’extensomètres amovibles de type LCPC.
b)
a)
Figure 4 : Dispositif de chargement des pieux en compression.
f : fréquence des cycles (en général 0,5Hz)
Q
u
: capacité statique ultime selon le mode considéré.
L’essai est dit répété si Q
c
< Q
m
et alterné si Q
c
>Q
m
.
4 ESSAIS STATIQUES
La Figure 5 montre la courbe charge-déplacement en tête
obtenue pour l’essai statique de référence sur le pieu F1, vierge
de tout chargement, ainsi que la courbe de fluage représentant la
vitesse de déplacement du pieu lors de chaque palier de
chargement.
Q
u
= 900 kN à
Z
0
= 42 mm
Figure 5. Courbe charge-déplacement en tête et courbe de fluage
obtenues pour l’essai statique de référence sur le pieu F1.