 
          1344
        
        
          Proceedings of the 18
        
        
          th
        
        
          International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
        
        
          Figure 4.Modèle global - Efforts axiaux dans les colonnes de transfert
        
        
          (Valeur moyenne : 804 kN, Valeur maximale : 2680 kN) - Unité : N
        
        
          La combinaison du critère de la contrainte maximale et de la
        
        
          section comprimée est représentée dans le graphe M=f(N) de la
        
        
          figure 5. Le critère de la contrainte moyenne est vérifiée par
        
        
          ailleurs. C’est l’introduction des rotules plastiques qui permet
        
        
          d’aboutir au respect des critères.
        
        
          0
        
        
          500
        
        
          1000 1500
        
        
          2000
        
        
          2500 3000
        
        
          3500
        
        
          4000 4500
        
        
          0
        
        
          100
        
        
          200
        
        
          300
        
        
          400
        
        
          Vérification sous G
        
        
          (kN)
        
        
          (kN.m)
        
        
          M xo( )
        
        
          Ma
        
        
          Mb
        
        
          Mc
        
        
          T
        
        
          i 2
        
        
          
        
        
          N xo( ) Na
        
        
          
        
        
          Nb
        
        
          
        
        
          Nc
        
        
          
        
        
          T
        
        
          i 3
        
        
          
        
        
          
        
        
          Figure 5. Modèle global - Valeurs M, N des colonnes de transfert
        
        
          (diamètre 1.2m)
        
        
          Nous analysons ensuite la déformée du radier. L’introduction
        
        
          des rotules plastiques en tête des colonnes de transfert conduit à
        
        
          un état d’équilibre stable qui ne modifie pas la déformée globale
        
        
          ni du radier, ni du bouchon, ce qui valide la vérification des
        
        
          efforts. La répartition des tassements est cohérente avec la
        
        
          descente de charges et les conditions géotechniques. En effet,
        
        
          on observe une augmentation des tassements au niveau de la
        
        
          partie Est, caractérisée par une remontée des silts profonds
        
        
          lâches (cf. figure n°6). La valeur maximale calculée s’élève à 11
        
        
          cm (valeur proche de la valeur de projet : 13cm).
        
        
          Figure 6. Modèle global - Répartition des tassements sous le radier
        
        
          (Valeur maximale bleu: 11cm, Valeur minimale rouge: 4cm) - Unité : m
        
        
          Ce premier résultat a permis de fournir une carte des
        
        
          différentiels de tassement, critère fondamental pour le
        
        
          dimensionnement du radier. Ce critère est fixé à ∆W/∆L <
        
        
          1/500
        
        
          ème
        
        
          . Seule une zone limitée du radier fait apparaître un
        
        
          gradient compris entre 400 et 500. Cette zone a donc fait l’objet
        
        
          d’une vérification particulière de la section béton-armé du
        
        
          radier. Il a également été vérifié les tassements aux avoisinants.
        
        
          Les calculs ont montré qu’ils sont d’amplitude modérée et que
        
        
          le gradient reste supérieur à 500 et à 1000 au-delà de 15m de
        
        
          distance à la paroi.
        
        
          D’autre part, sont analysées les contraintes dans le bouchon
        
        
          injecté. Il a été procédé à deux étapes de calcul pour mieux
        
        
          simuler le phénomène physique de mise en tension du bouchon.
        
        
          La première étape a consisté à élever volontairement la traction
        
        
          de coupure dans le bouchon (Rc/2=3000 kPa), ce qui a permis
        
        
          de localiser les zones en traction : deux zones limitées ont été
        
        
          mises en évidences (traction inférieure à 50 kPa). La seconde
        
        
          étape de calcul a consisté à annuler la tension de coupure dans
        
        
          les zones en traction, ce qui a permis d’évaluer l’incrément de
        
        
          déplacements verticaux. Cette étape simule l’apparition de
        
        
          fissures dans les zones tendues du bouchon. On observe que les
        
        
          incréments de déplacement sont très faibles (inférieurs au
        
        
          millimètre) ce qui a permis de conclure que la fissuration
        
        
          obtenue par l’absence de résistance à la traction ne modifie pas
        
        
          l’état d’équilibre du système de fondation.
        
        
          5 CONCLUSION
        
        
          La modélisation numérique en 3 dimensions d’un système de
        
        
          fondation pour un radier de 11500m² peut s’avérer complexe et
        
        
          sa fiabilité toute relative sans vérification préalable.
        
        
          Avant de simuler un modèle global, il est apparu
        
        
          indispensable de simuler des modèles locaux dans des
        
        
          configurations représentatives qui permettent de fiabiliser la
        
        
          géométrie et le fonctionnement du système radier / colonne de
        
        
          transfert / bouchon / sols.
        
        
          Afin d’assurer la fiabilité des résultats, il est fondamental de
        
        
          procéder à des itérations successives nécessaires au couplage du
        
        
          modèle de structure avec le modèle de sol (couplage effort /
        
        
          déplacement, c’est à dire ajustement de la raideur du sol).
        
        
          Un effort particulier a été mené sur les modèles mécaniques
        
        
          du sol, des éléments de structure et sur les liaisons entre
        
        
          éléments afin de représenter au mieux les phénomènes
        
        
          physiques. L’atteinte de cet objectif nécessite également des
        
        
          tests et des vérifications.
        
        
          Enfin, ce projet montre que la modélisation numérique en 3D
        
        
          permet de représenter des phénomènes physiques qui n’auraient
        
        
          pas pu être appréhendés « intuitivement » ou simplement par
        
        
          une analyse 2D (forme des déformations du radier, effet des
        
        
          liaisons des colonnes, effet de la traction de coupure dans le
        
        
          bouchon). Le premier contrôle des tassements, effectué sur une
        
        
          période de 12 à 18 mois depuis l’achèvement des bâtiments
        
        
          (construction phasée et terminée au ¾ environ), confirme les
        
        
          résultats obtenus par la modélisation 3D. Les mesures finales du
        
        
          tassement permettront de mieux apprécier ces résultats.
        
        
          6 RÉFÉRENCES
        
        
          Itasca Consulting Group, Inc.2006. Fast Lagrangian Analysis of
        
        
          Continua in 3 Dimensions, Minneapolis, Minnesota, USA.
        
        
          Koscielny M., Briançon L., Dias D.,2007, Projet national A.S.I.RI,
        
        
          Synthèse benchmark tranche 1, thèmes 1&4, CNAM, Paris
        
        
          Bagagli Y., Vincens E., Fry J.J., 2010.a model for the computation of
        
        
          engineering earth structures to a seismic motion. EJECE Volume 14
        
        
          – No.5/2010, 599-616
        
        
          Leroueil S., Magnan J.P., Taveans F. 1985. Remblais sur argiles molles.
        
        
          Technique et Documentation Lavoisier, Paris.
        
        
          Université Joseph Fourier, Laboratoire “3S”, 2006, Pratique éclairée des
        
        
          éléments finis en Géotechnique, Les Modèles de comportement,
        
        
          Marseille,
        
        
          Cordary D., 1995, Mécanique des sols, Lavoisier, Paris