 
          1104
        
        
          Proceedings of the 18
        
        
          th
        
        
          International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
        
        
          -
        
        
          section 3-4 : décroissance de l’intensité d’adsorption de
        
        
          l’eau par la microstructure du réseau cristallin des
        
        
          particules ;
        
        
          -
        
        
          section 4-5 : saturation des couches internes de séparation
        
        
          des phases dans le réseau cristallin des particules. Le point
        
        
          5 marque la fin de l’adsorption d’eau due à la saturation
        
        
          des surfaces internes du réseau cristallin.
        
        
          Sur la courbe de retrait à l’air de la figure 3, on peut définir les
        
        
          points et sections caractéristiques suivantes :
        
        
          -
        
        
          section 5-4’ : début de l’évaporation de l’eau libre dans les
        
        
          macropores sans modification des couches diffuses, avec
        
        
          un retrait d’ampleur limitée ;
        
        
          -
        
        
          section 4’-3’ : début de la désadsorption dans la
        
        
          macrostructure du sol et sur les surfaces de séparation des
        
        
          phases dans le système discret. Début de la désadsorption
        
        
          dans les microstructures du réseau cristallin des particules,
        
        
          retrait du sol ;
        
        
          -
        
        
          section 3’-2’ : désadsorption intense dans la
        
        
          macrostructure et la microstructure, retrait intense du sol
        
        
          par suite de la diminution de l’épaisseur des enveloppes
        
        
          diffuses, augmentation de la concentration des sels dans la
        
        
          solution interstitielle ;
        
        
          -
        
        
          section 2’-1’ : apparition de liaisons moléculaires
        
        
          empêchant le retrait du sol ;
        
        
          -
        
        
          section 1’-0’ : apparition de liaisons rigides accompagnant
        
        
          la diminution continue de la teneur en eau du sol. Fin du
        
        
          retrait.
        
        
          Sur la figure 3, on note la différence des isothermes
        
        
          d’adsorption et de désadsorption, car l’adsorbant retient
        
        
          fortement les substances adsorbées.
        
        
          L’énergie dépensée pour le gonflement direct du sol n’est pas
        
        
          égale à l’énergie produite par la déformation inverse (retrait).
        
        
          Pendant le processus de retrait, se produit une certaine
        
        
          dissipation irréversible d’énergie liée au frottement interne
        
        
          dans le matériau.
        
        
          La dissipation de l’énergie se produit tant lors des
        
        
          déformations plastiques que lors des déformations visqueuses.
        
        
          Dans le premier cas le frottement interne est supposé
        
        
          proportionnel à l’amplitude de la déformation et est appelé
        
        
          frottement sec ou de Coulomb. Dans le second cas, la
        
        
          dissipation est appelée viscosité et est proportionnelle à la
        
        
          vitesse de déformation (frottement liquide). Habituellement,
        
        
          dans les milieux réels, la dissipation d’énergie existe sous ces
        
        
          deux formes.
        
        
          La partie de l’énergie de déformation dissipée par viscosité
        
        
          provoque dans le sol deux processus conduisant à la
        
        
          diminution de la résistance du matériau à la déformation :
        
        
          -
        
        
          une réorganisation irréversible de la structure du sol ;
        
        
          -
        
        
          le réchauffement du milieu, qui conduit, en règle générale,
        
        
          à la diminution de sa résistance à la rupture (Goldshtejn,
        
        
          1971).
        
        
          Du point de vue de la thermodynamique, au cours de
        
        
          l’écoulement, toute l’énergie est pratiquement dépensée pour
        
        
          le réchauffement du matériau. Si le processus est lent, la
        
        
          chaleur obtenue est dissipée dans le milieu et l’augmentation
        
        
          de la température peut être imperceptible. Le processus peut
        
        
          alors être considéré comme isotherme.
        
        
          4. CONCLUSION
        
        
          Les expériences réalisées permettent de tirer les conclusions
        
        
          suivantes :
        
        
          1. Les processus de gonflement et de retrait du sol doivent
        
        
          toujours être analysés conjointement.
        
        
          2. Les déformations de gonflement et de retrait des sols sont
        
        
          deux aspects opposés d’un même processus qui se déroule
        
        
          dans le sol au cours du temps en fonction du degré
        
        
          d’humidification ou d’assèchement, ainsi que de la charge
        
        
          appliquée.
        
        
          3. Lorsque les particules d’argiles sont mises en contact avec
        
        
          de l’eau, qui possède son propre champ de force, il se produit
        
        
          une concentration et adsorption des molécules d’eau sur la
        
        
          couche superficielle des particules sous l’action des forces
        
        
          d’attraction moléculaires.
        
        
          4. Dans la nature, l’adsorption n’est pas réversible car le
        
        
          milieu dispersé retient solidement l’eau, par exemple du fait
        
        
          des modifications chimiques qui se produisent lors de
        
        
          l’adsorption. Le phénomène de retenue de la substance
        
        
          adsorbée par l’adsorbant lors de la désadsorption provoque
        
        
          une hystérésis d’adsorption et traduit la non coïncidence des
        
        
          isothermes d’adsorption et de désadsorption.
        
        
          5. La structure des systèmes dispersés des sols argileux doit
        
        
          être divisée en deux types principaux :
        
        
          - les structures thixotropes de coagulation,
        
        
          - les structures cristallisées par condensation.
        
        
          6. La couche diffuse joue le rôle principal dans le processus de
        
        
          gonflement et de retrait des sols.
        
        
          7. Les molécules d’eau de la couche diffuse peuvent se mêler
        
        
          à la couche hydratée et adsorber une partie des molécules de
        
        
          l’eau libre.
        
        
          8. Les études réalisées en laboratoire et in situ ont permis
        
        
          d’établir les pourcentages d’eau de la couche hydratée et de la
        
        
          couche diffuse ainsi que de l’eau libre.
        
        
          9. L’étude du mécanisme de gonflement et de retrait du sol a
        
        
          démontré la non coïncidence des isothermes d’adsorption et de
        
        
          désadsorption. L’énergie absorbée lors du gonflement du sol
        
        
          n’est pas égale à l’énergie dégagée lors du retrait du même sol.
        
        
          10. Pendant le retrait du sol se produit un dégagement
        
        
          d’énergie irréversible, dû au frottement interne du matériau.
        
        
          11. Dans tous les processus d’humidification et de séchage
        
        
          d’échantillons de sols, pour des variations importantes de la
        
        
          teneur en eau, la formation de la couche diffuse, la
        
        
          déformation de gonflement et la déformation de retrait ont
        
        
          approximativement un caractère linéaire. Ces déformations
        
        
          sont non linéaires dans les parties initiale et finale des courbes
        
        
          qui représentent les déformations de gonflement et de retrait
        
        
          en fonction de la teneur en eau.
        
        
          5   RÉFÉRENCES
        
        
          Florin V.A. (1959). Bases de la mécanique des sols (En russe :Osnovy
        
        
          mekhaniki gruntov). Strojizdat, Moscou, 380 pages.
        
        
          Goldshtejn M.N. (1971). Propriétés mécaniques des sols (En russe :
        
        
          Mekhanicheskie svojstva gruntov). Strojizdat, Moscou, 362
        
        
          pages.
        
        
          Magnan J.P., Ejjaaouani H., Shakhirev V. (2008). Comportement des
        
        
          fondations superficielles sur sol gonflant lors de l’humidification
        
        
          et du séchage. Éditions du LCPC, Paris, pp. 273-278.
        
        
          Rebinder P.A. (1978). Recueil de travaux : Phénomènes de surface
        
        
          dans les systèmes dispersé (En russe : Izbrannye trudy :
        
        
          Poverkhnostnye yavleniya v dispersnykh sistemakh). Nauka,
        
        
          Moscou.