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Proceedings of the 18
th
International Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Paris 2013
scissomètre a été corrigée (Pilot, 1972 ; Bjerrum, 1972) pour
estimer Cu.
Dans un deuxième temps, les contraintes de préconsolidation
mesurées à l’oedomètre ont été comparées à celles estimées
d’après les corrélations présentées par Leroueil et al. (1985) et
qui conduisent à retenir, de manière prudente :
’
p
= Cu/0,35
(1)
Ce type de relation peut aussi être retrouvé de manière théorique
(Boutonnier et Virollet, 2001) en utilisant des lois de
comportement élasto-plastique avec écrouissage qui prennent en
compte la surconsolidation du sol dans des conditions
anisotropes (correspondant aux dépôts sédimentaires naturels :
Ylight, Mélanie,…).
La plupart du temps, les essais oedométriques sont apparus
remaniés et / ou les contraintes de préconsolidation mesurées
sous-estimées. Elles ont donc été corrigées en fonction de Cu
comme illustré dans le tableau 1.
Enfin, les coefficients de consolidation verticale C
v
et radiale C
r
(cas de drains verticaux) ont été estimés à partir des essais de
laboratoire mais en appliquant les corrections suivantes :
C
v_in_situ
= 10.C
v_labo
(2)
C
v_labo
: coefficient de consolidation verticale mesuré sous la
charge finale du remblai en laboratoire
C
v_in_situ
: coefficient de consolidation verticale estimé in-situ
sous la charge finale du remblai
C
r_in_situ
= C
v_in_situ
(3)
C
r_in_situ
: coefficient de consolidation radiale estimé in-situ sous
la charge finale du remblai
Ces corrections sont justifiées par les retours d’expérience
observés dans les sols compressibles (Leroueil et al., 1985) et
dans les marnes altérées sur les projets Egis sur la LGV EST lot
32 (Boutonnier et Guerpillon, 2005) et sur la LGV Rhin Rhône
lot B3 (résultats non publiés au moment de la rédaction de cette
communication). D’un point de vue plus fondamental, plusieurs
pistes peuvent expliquer ces observations : fissuration du sol
(Mitchell, 1992 ; Skempton et Northey, 1952), présence de
passées plus perméables non détectables, même avec un
pénétromètre, etc.
Pour les sols restant dans le domaine surconsolidé sous la
charge finale du remblai, il a été considéré que le tassement se
dissipait au fur et à mesure de la construction du remblai. Cette
hypothèse est justifiée compte tenu : (i) du coefficient de
consolidation C
v
qui augmente avec le module oedométrique
dans le domaine surconsolidé, (ii) du coefficient B de Skempton
(1954) qui diminue lorsque le module oedométrique augmente
dans le domaine surconsolidé, (iii) des retours d’expérience
chantier qui montrent peu ou pas de montée des pressions
interstitielles dans les sols surconsolidés.
3 LES TASSEMENTS ET TEMPS DE CONSOLIDATION
MESURÉS
3.1
Principe des mesures effectuées
Les mesures ont été effectuées par le groupement d’entreprises
pilotées par Guintoli. Les profils en travers instrumentés sont
équipés au minimum de 3 tassomètres ou d’un profilomètre
comme illustré sur la figure 1. Parfois, des cellules de pressions
interstitielles à différentes profondeurs sont mises en œuvre.
Dans ce dernier cas, un piézomètre de référence est mis en
œuvre à coté du remblai pour suivre les variations naturelles des
niveaux d’eau en relation avec la nappe.
CPI
tassomètre
profilomètre
Figure 1 : principe d’instrumentation des assises de remblais pour
contrôler l’amplitude des tassements, les pressions interstitielles et les
temps de consolidation
3.2
Tassements et temps de consolidation mesurés
Pour chaque profil instrumenté, les tassements et temps de
consolidation mesurés et calculés sont comparés dans le
tableau 2.
Lorsque le profil de calcul présente une hauteur de remblai
différente du profil instrumenté, le calcul a été repris avec la
hauteur réelle de remblai pour faciliter la comparaison entre
mesures et calculs.